Les assemblages de toutes ces composantes créent une infinité de possibilités, une palette aromatique complexe et variée. Cette diversité née des raisins est ensuite modelée par les arômes dits secondaires apportés par la vinification. Les choix faits par l’élaborateur, du pressurage jusqu’au dosage final, façonnent le style de chaque cuvée.
L’apport des vins de réserve (jusqu’à 50 % dans certaines cuvées non millésimées) fait déjà entrer les vins dans la deuxième dimension, celle de la diversité liée à leur évolution au cours du temps qui va leur permettre d’exprimer les arômes dits tertiaires.
Dans les premiers stades de la « maturité » (de 3 à 10 ans), les différents arômes évoluent vers des notes briochées, de viennoiserie, de fruits mûrs, compotées, puis confites (figue, datte), de fleurs séchées, de fruits secs (amande, noisette, raisin sec), de tabac blond, de cire, de miel, de caramel au lait, avec parfois des pointes vanillées, de réglisse (caractéristiques des vins élevés dans des récipients en bois).
Les vins plus âgés, dits de «plénitude » (10 ans et plus) évoluent dans le temps sur des notes type pâte de fruits (coing notamment), pain d’épices, jusqu’à des arômes de sous-bois et des notes grillées, torréfiées dites empyreumatiques (pain grillé, biscotte, moka, café, cacao).
Pour le Champagne rosé, les arômes peuvent être frais (agrumes, fraise des bois), suaves, puissants (fruits jaunes mûrs, petits fruits rouges) ou complexes associant des notes fruitées (baies sauvages) à des notes de sous-bois. Le palais peut être structuré, puissant, charnu ou plus aérien. En vieillissant, leurs arômes expriment toute la richesse des fruits secs et des épices voire des notes grillées pour les plus anciens.