
En 1881, Eugène Laurent, le chef de cave, hérite de la petite affaire de Champagne d’Alphonse Pierlot et mesure toute la nécessité de la développer.
Il la dote des piliers indispensables à la production de grands vins de champagne : des maisons et des terres pour constituer un vrai domaine. Il achète plusieurs maisons à Tours-sur-Marne et acquiert des vignes situées sur les meilleurs terroirs : Bouzy, Tours-Sur-Marne, Ambonnay. Il fait également creuser 800 mètres de caves et se dote d’un laboratoire de dégustation.
C’est ainsi que le Domaine Laurent-Perrier est né à Tours-sur-Marne. Ce village pittoresque est idéalement situé au carrefour des trois principales régions viticoles de la Marne, la Montagne de Reims, la Vallée de la Marne et la Côte des Blancs, et fait partie des 17 communes classées Grand Cru en Champagne.
Laurent-Perrier
Cuvée Rosé Robe Bambou Édition Limitée
Laurent-Perrier
Rosé Métal Papillon
Laurent-Perrier
Cuvée Rosée (magnum)
Laurent-Perrier
Grand Siècle N°25
Laurent-Perrier
Grand Siècle N°24 Métal
Laurent-Perrier
Grand Siècle Itération 25 Robe Lumière
Laurent-Perrier
Cuvée Rosé Robe Bambou Édition Limitée
Laurent-Perrier
Cuvée Rosée (magnum)
Laurent-Perrier
Grand Siècle Itération 25 Robe Lumière
Laurent-Perrier
Grand Siècle N°24 Métal
Laurent-Perrier
Grand Siècle N°25
La maison de champagne Laurent-Perrier
Le style Laurent-Perrier
Bernard de Nonancourt a créé le style Laurent-Perrier. Il a su pour cela utiliser les usages traditionnels de la Champagne, mais aussi initier et stimuler de nouvelles approches techniques d’élaboration. Il a donné naissance à une gamme de vins uniques, ayant chacun son histoire et son style.
Laurent-Perrier est reconnu pour son goût et la constance de sa qualité, cuvée après cuvée. Si tout commence à la vigne, le vin de champagne se fait aussi à la Cuverie. L’assemblage est l’art du champagne, c’est le savoir-faire de Laurent-Perrier et de son Chef de Cave, Michel Fauconnet.
Faire un vin, c’est d’abord sélectionner les meilleurs jus au pressoir.
Faire un vin, c’est composer avec 3 cépages : le Chardonnay, très souvent majoritaire et la base du style, le Pinot Noir et le Meunier.
Faire un vin, c’est choisir les vins clairs qui entreront dans la composition de chaque future cuvée de la gamme, parmi les meilleurs des 320 villages AOC Champagne dont 17 Grands Crus et 44 Premiers Crus.
Faire un vin, c’est atteindre l’équilibre parfait entre une année de base et les vins de réserve pour retrouver chaque année le style si caractéristique de la Maison.
Faire un vin, c’est aussi faire vieillir longtemps nos cuvées pour qu’elles soient parfaitement prêtes à déguster à leur mise sur le marché.
Chacune de ces étapes ne peut se faire que si nous avons les meilleurs raisins, c’est pourquoi le partenariat, de longue date, parfois plusieurs générations, avec des viticulteurs de la région et des coopératives, est essentiel.
L’empreinte sur les Champagnes Laurent-Perrier
Fin des années 60, Laurent-Perrier est une des rares Maisons de Champagne à faire le choix de s’équiper de cuves en inox.
En contrôlant la première fermentation à basse température, elles laissent au vin sa fraîcheur et préservent la complexité de ses arômes. Elles participent à l’éclosion du «style» de la Maison : fraîcheur, finesse, élégance.
Bernard de Nonancourt affiche son ambition pour Laurent-Perrier en faisant construire la première cuverie thermo régulée.
Alain Terrier, Chef de Cave de 1983 à 2004, perfectionne l’art de l’assemblage, fidèle à la quête de l’excellence dont se nourrit l’esprit Laurent-Perrier. Il sélectionne des raisins issus des meilleurs secteurs du vignoble de la Champagne, vinifie chaque lot séparément et surveille les assemblages avec exigence. Cette vinification parcellaire devient une signature de la Maison : travaillée à part, chaque vigne offre au Chef de Cave qui fait les assemblages une très large palette d’arômes, de terroirs et de styles.
Michel Fauconnet, qui lui a succédé comme Chef de Cave perpétue cette pratique avec l’ensemble de son équipe.
Les champagnes sont marqués par le Pinot Noir d’Aÿ. Ceux de la gamme développés en cuve en inox sont amples et puissants. Ils conviennent à l’apéritif, mais se marient aussi avec des mets peu relevés. Ceux qui sont vinifiés en barriques se montrent encore plus amples et plus dominants. Puissants, expressifs, avec beaucoup de matière, ils font parti des champagnes les plus concentrés de toute la région et, de ce fait, conviennent parfaitement tout au long du repas.
La maison Laurent-Perrier, qui vient d'entrer dans son troisième siècle, était de petite taille avant la seconde guerre mondiale. Si elle est devenue l'une des plus grandes, c'est surtout grâce au légendaire Bernard de Nonancourt, mort en 2010, à l'âge de 90 ans.
Le 4 mai 1945, Nonancourt, alors jeune commandant de char d'assaut, se trouve dans les Alpes bavaroises, en contrebas du Nid d'aigle - le refuge secret de Hitler -, comme le rapportent Don et Petie Kladstrup dans la Guerre et le Vin. Comme il est champenois et s'y connaît en vin, il est chargé d'explorer une cave censée abriter les bouteilles personnelles du Führer. Après avoir dynamité la porte en acier, il se glisse à l'intérieur et y découvre un formidable stock de vins. Au milieu des Châteaux Lafite, Margaux et d'Yquem se trouvent des centaines de caisses de Salon. Il est alors loin de s'imaginer que, quarante-quatre ans plus tard, il ajoutera cette marque prestigieuse à son empire.
Fondée en 1812 à Tours-sur-Marne par André-Michel Pierlot, la Maison revient à sa mort à son chef de cave, Eugène Laurent, qui lui donne son nom. Après sa mort accidentelle en 1887, son épouse, Mathilde Émilie Perrier, reprend le flambeau. Veuve au caractère bien trempé, elle développe la Maison, qu'elle rebaptise Laurent-Perrier. Elle est la première à lancer un champagne sans sucre à destination du Royaume-Uni, avec ce slogan : « Le champagne recommandé quand les autres sont interdits. » La Maison le ressortira en 1981, ce sera l'Ultra Brut.
À la veille de la Première Guerre mondiale, les caves Laurent-Perrier comptent 600 000 bouteilles. En 1939, après les désastres de cette guerre et la crise économique, il n'y en a plus que 36 000. La nouvelle propriétaire, Marie-Louise Lanson de Nonancourt, mure la porte, installe une statue de la Vierge Marie et attend le retour de ses fils. L'aîné, Maurice, meurt dans un camp de concentration. C'est donc à Bernard que revient la tâche de re-développer la Maison Laurent-Perrier.
Sa mère tient à ce qu'il acquière une connaissance approfondie de tous les aspects du métier auprès de sa famille, au sein de la Maison Lanson, jusqu'à ce qu'elle soit assurée de son sérieux. En 1948, il reprend l'affaire, qui compte alors vingt employés et vend 80 000 bouteilles par an. Avec ses chefs de cave, Édouard Leclerc, puis Alain Terrier, il met au point le style élégant et frais de la Maison : le chardonnay entre pour moitié dans le brut non millésimé, et une souche de levure spéciale est utilisée pour que les arômes de fruits dominent celui de pain grillé. Il est un des premiers à utiliser des cuves de fermentation en acier inoxydable à température contrôlée.



En 1968, alors que le rose est perçu comme une couleur extrêmement frivole par les Maisons sérieuses, Laurent-Perrier innove en sortant un rosé. Celui-ci est obtenu à partir d'un vin tranquille, un rosé de Provence par exemple, dont la couleur provient de la peau de raisins noirs, dans ce cas du pinot noir, et non de l'adjonction d'une goutte de vin rouge. « Nous pensons qu'on retrouve l'arôme du fruit dans les qualités olfactives et gustatives, explique David Hesketh, directeur de Laurent-Perrier Royaume-Uni. Pour nous, ce n'est pas la couleur qui compte, car elle varie d'une cuvée à l'autre. »
La Maison n'a aujourd'hui que 110 hectares de vignobles, ce qui ne couvre que 10 % de ses besoins, mais Hesketh explique : « Nonancourt a considéré qu'il valait mieux passer contrat avec de bons vignerons que posséder de piètres vignes. » Quand Bernard de Nonancourt reprend la Maison, il est convaincu que le secret d'un bon champagne réside dans l'assemblage et il le prouve en sortant en 1959 Grand Siècle, alors constitué des millésimes 1952, 1953 et 1955. Vendue dans une bouteille identique aux bouteilles de champagne bues à Versailles du temps de Louis XIV, le Roi-Soleil, cette cuvée sera toujours un assemblage de trois grands millésimes, sauf en 1985 et 1990, où elle ne sera composée que d'un millésime.
Aujourd'hui, jamais une publicité pour Grand Siècle ne serait diffusée à la télévision. En 1975, cependant, les téléspectateurs français ont pu en voir une avec Patrick MacNee et Linda Thorson, respectivement Steed et Tara King dans Chapeau melon et bottes de cuir : elle se débarrassait à coups de parapluie d'un groupe de méchants tandis qu'il ouvrait calmement une bouteille de Grand Siècle.
Quant à Bernard de Nonancourt, auquel ses deux filles ont succédé, voici ce qu'en dit Hesketh : «C'était un homme d'une extrême gentillesse. Sa passion pour le champagne était palpable, et travailler à ses côtés, quand il œuvrait à faire de cette Maison ce qu'elle est aujourd'hui, devait être extraordinaire. »