Une appellation d’origine contrôlée (AOC) est un signe d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO). Elle désigne un produit dont l’authenticité, la qualité et la typicité sont garanties par deux éléments :
- son origine géographique : une AOC ne peut être produite que dans un territoire délimité en fonction de caractéristiques historiques géologiques et climatiques ;
- sa méthode de production : une AOC est produite selon des conditions de production spécifiques, définies par un cahier des charges (cépages, pratiques culturales, récolte, vinification, vieillissement, etc.)
Les appellations d’origine contrôlée, pour le secteur viticole, sont nées du décret-loi du 30 juillet 1935. Ce décret, dans le même temps, instituait le Comité national des appellations d’origine de vins et eaux de vie, devenu par décret du 16 juillet 1947 Institut national des appellations d’origine des vins et eaux de vie (INAO). Plus largement, les AOC prennent leur source dans la lutte contre la fraude et l’usurpation qui anime plusieurs grandes régions viticoles tout au long du 19ème siècle et au début du 20ème siècle. En effet, négociants et producteurs souhaitent que soit garantie l’origine des raisins et des vins produits, afin de mettre un terme aux vins de mauvaise qualité ou de provenance extérieure commercialisés sous le nom de vins réputés. Le 1er août 1905 est ainsi promulguée la loi « sur les fraudes et falsifications en matière de produits ou de services », première d’une longue série de dispositions visant à protéger les appellations d’origine.
L’AOC Champagne est officiellement née du décret du 29 juin 1936. Son aire géographique s’étend sur 5 départements, soit 635 communes où l’élaboration du champagne est autorisée. Parmi celles-ci, 319 ont le droit d’accueillir de la vigne, pour un total de 35 000 hectares classés. Une procédure de révision de la délimitation de cette aire géographique a été initiée en 2003 par l’INAO, à la demande du SGV, et devrait aboutir aux environs de 2018-2020.